Un peu de modestie, monsieur Mahéas !
Le nombre et la violence des émeutiers ne sont pas sans nous poser question. Chaque soir, des groupes de deux cents jeunes en moyenne voulaient en découdre.
Qu'il s'agisse des violences dans les banlieues ou au cours des manifestations, on a assisté, sachons-le, à des schémas de guérilla urbaine.
Aux Invalides, neuf casseurs sur dix venaient des cités. Le scénario d'un déferlement des bandes sur les centres villes s'est réalisé : 1 200 casseurs à Paris, plusieurs centaines dans les grandes métropoles de province. Plus de 630 interpellations ont eu lieu.
Il ne s'agit pas seulement de jeunes en colère, non, il s'agit surtout de réitérants. En effet, 80 % des personnes interpellées pendant et après les incidents de cet automne étaient déjà connues des services de police.