Où en sont, monsieur le ministre les mesures de fidélisation de la police et de la gendarmerie en Île-de-France ? Leur taux d'encadrement est trop faible et leurs effectifs trop jeunes.
Cela étant, il faut encore améliorer notre dispositif, en dotant le préfet de police d'une réelle autorité fonctionnelle sur les départements périphériques, allant ainsi au-delà de la simple coordination régionale francilienne contre les violences majeures, créée en 2002.
Dans le même esprit, ne pourrait-on envisager l'extension des missions de la garde républicaine, afin que cette force de 3 000 hommes puisse également agir dans le domaine de la sécurité, en plus de ses fonctions actuelles ? On pourrait par exemple diminuer les services d'honneur, qui sont prestigieux certes, mais qui sont coûteux en effectifs.
Des équipes légères d'intervention de la garde ont d'ailleurs été employées dans des fonctions de maintien de l'ordre et se sont parfaitement comportées.
C'est par une adaptation permanente des moyens et de leur doctrine d'emploi que nous parviendrons à accroître la contribution de toutes les unités à la sécurité publique et à la lutte contre les violences urbaines.
Au-delà, c'est en faveur de la sécurité quotidienne de nos concitoyens qu'il faut poursuivre nos efforts, sans relâche. Le ministre de l'intérieur a permis une réelle amélioration en ce sens, dans tous les domaines. Il faut amplifier cette amélioration, notamment par une meilleure adaptation de la réponse pénale et par un renforcement des pouvoirs des maires, comme le prévoit le projet de loi sur la prévention de la délinquance, dont l'examen, si j'en crois les orateurs qui m'ont précédé, est fort attendu.
Mes chers collègues, la France traverse une crise grave. C'est une crise morale, une crise sociale, une crise de notre vouloir vivre collectif.
Il ne s'agit bien sûr nullement de stigmatiser l'ensemble de la jeunesse, contrairement à ce que certains prétendent avec mauvaise foi, ...