Intervention de Brice Hortefeux

Réunion du 28 mars 2006 à 16h30
Bilan des violences urbaines et situation dans les banlieues — Discussion d'une question orale avec débat

Brice Hortefeux, ministre délégué aux collectivités territoriales :

Je sais m'adapter ! J'ai écouté avec beaucoup d'intérêt tout ce qui a été dit, et j'y reviendrai dans quelques instants.

Cinq mois se sont écoulés depuis le début, le 27 octobre dernier, d'une vague de violences qui fut l'une des plus graves qu'ait connues notre pays. Il est temps, en effet, de tirer le bilan de l'action que nous avons menée pendant ces trois semaines, mais aussi de celle qui a été conduite depuis pour assurer, renforcer et pérenniser si possible la sécurité de nos concitoyens, quel que soit le quartier où ils résident - j'insiste particulièrement sur ce dernier point.

Nous devons le faire avec le recul dont nous disposons désormais ; nous devons également le faire à la lumière, parfois vive et crue, des manifestations de ces derniers jours, mais aussi des exactions dont elles ont été l'occasion.

Nous nous devons surtout de répondre au grand défi, relevé par chacun des intervenants, d'assurer l'égalité de tous les citoyens, de tous les quartiers, en termes de sécurité. Le ministre d'État, Nicolas Sarkozy, a d'ailleurs eu l'occasion de rappeler, le 15 novembre dernier devant l'Assemblée nationale, que les quartiers ne sont pas une France d'ailleurs, une France virtuelle. Ces trois semaines de violences urbaines nous ont rappelés, tous, à nos responsabilités et à nos devoirs, à l'idée que nous nous faisons de la République : une République qui doit être fraternelle, ambitieuse, protectrice, au sein de laquelle la réalité des droits et le respect scrupuleux des devoirs doivent s'équilibrer.

Je voudrais tout d'abord rappeler, puisque c'est l'objet premier de la question, monsieur Bel, ce que furent ces trois semaines de violences urbaines.

Au plus fort des événements, du 27 octobre au 20 novembre, plus de 10 300 véhicules ont été incendiés, dont 4 200 en Île-de-France. Plus de 200 bâtiments publics et 74 bâtiments privés ont été détruits, ainsi que 7 dépôts de bus et 22 bus ou rames de trains.

M. Mélenchon, qui a précisé qu'il était monté joyeusement à cette tribune, nous a gratifiés d'un discours rafraîchissant tant il était subtil, équilibré, pondéré.

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