C'est également par le renforcement du dépistage et de la prévention que l'on parviendra à diminuer les risques pour les adolescents de se laisser entraîner à adopter des comportements violents pour eux-mêmes et pour autrui.
C'est le sens du plan de prévention de la délinquance préparé par Nicolas Sarkozy et dont il soumettra prochainement au Parlement le volet législatif.
Je donnerai quelques précisions sur le repérage précoce des troubles du comportement chez les jeunes enfants, car j'ai senti qu'il s'agissait d'un sujet de préoccupation - MM. Mahéas et Mélenchon en ont parlé.
Il n'est nullement question, comme certains l'ont prétendu - de stigmatiser comme prédélinquants des enfants de trois ans. Vous savez tout d'abord que ce repérage repose sur un rapport de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale, l'INSERM, organisme dont la création remonte à 1964. Il ne s'agit donc pas d'un institut qui a été créé pour le plaisir du moment et il dépend non pas du ministère de l'intérieur mais du ministère de la recherche.
L'INSERM a donc publié un rapport qui fait à l'évidence débat au sein de la communauté des chercheurs, mais dont nous pouvons retenir certains éléments. Quoi qu'il en soit, il n'est pas question, sur la base de ce rapport, de mettre ces enfants à l'écart du système scolaire. Au contraire, l'objectif est de tendre la main en prenant en charge les enfants présentant certains troubles du comportement, en mettant en oeuvre une action de conseil et de soutien de la famille ou des personnes auxquelles l'enfant a été confié.