Intervention de Elisabeth Moreno

Réunion du 3 février 2022 à 14h30
Lutte contre les violences faites aux femmes et les féminicides : les moyens sont-ils à la hauteur — Débat organisé à la demande du groupe communiste républicain citoyen et écologiste

Elisabeth Moreno :

Monsieur le sénateur, vous m’interrogez sur de nombreux points, mais je ne pourrai répondre, dans le temps qui m’est imparti, que sur deux sujets : les bracelets anti-rapprochement et la situation dans les territoires ultramarins.

Je profite de cette réponse pour vous remercier de votre implication sur ces sujets en tant qu’élu de Mayotte, mais aussi en tant qu’avocat.

Pour répondre à votre question sur le renforcement du maillage territorial de tous les dispositifs mis en place pour lutter contre le fléau des violences conjugales, je veux préciser qu’il n’existe pas un seul dispositif mis en place dans l’Hexagone qui n’ait pas été décliné de manière exactement identique dans les territoires ultramarins, où, je le sais, de telles violences prospèrent également, parfois de manière plus grave encore – d’où l’importance de mesures adaptées.

En 2021, nous avons spécifiquement investi 2, 3 millions d’euros dans les territoires ultramarins pour traiter ce sujet. En outre, si, comme vous l’avez indiqué, depuis le 30 août dernier, nous avons étendu les horaires de la plateforme téléphonique du 3919, désormais accessible vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept, c’est en partie pour permettre aux résidents des territoires ultramarins d’y recourir beaucoup plus facilement qu’auparavant.

Pour lutter contre la récidive, nous avons créé des centres de prise en charge des auteurs de violence, dont cinq en outre-mer : à La Réunion, en Guyane, en Guadeloupe, à Mayotte et en Martinique. Fin 2022, nous aurons augmenté de plus de 80 % le nombre de places d’hébergement disponibles, dont 10 % se trouveront dans les territoires ultramarins.

En ce qui concerne le bracelet anti-rapprochement, ce dispositif a fait l’objet d’une longue expérimentation, à compter de la fin de l’année 2020. À ce jour, 689 placements sous bracelet ont été prononcés et 489 bracelets sont actifs – dont 14 dans les territoires ultramarins –, contre 228 en août dernier ; c’est dire l’accélération qui s’est produite sur ce sujet.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion