Intervention de Agnès Pannier-Runacher

Réunion du 3 février 2022 à 14h30
Évaluation de l'opportunité et de l'efficacité des aides versées au titre du plan de relance dans le cadre de la crise sanitaire — Débat interactif

Agnès Pannier-Runacher :

Il y a conditionnalité, bien sûr ! De même, lorsqu’une aide à l’insertion ou au recrutement est octroyée, la conditionnalité n’est autre que l’embauche.

Je m’écarte un instant du plan de relance pour évoquer les mesures d’urgence : le chômage partiel vise à sécuriser le contrat de travail des salariés ; ce sont les salariés qui bénéficient de l’argent versé. Ce dispositif explique que le taux de chômage ait diminué pendant la crise, bien que le PIB ait baissé de 8 %, quand le taux de chômage avait explosé, en 2008-2009, alors que l’impact de la crise sur le PIB était « à peine », si j’ose dire, de 2, 3 %. On voit bien la différence, et l’efficacité de ces aides, qui ont profité avant tout aux Français.

Je prends l’exemple du PGE d’Air France, qui était doublement conditionné : politique de distribution de dividendes, d’une part, engagements de décarbonation et diminution des vols intérieurs, d’autre part.

Je précise enfin qu’un prêt garanti par l’État n’est pas une aide d’État : c’est la garantie qui fait l’aide. Si l’entreprise rembourse, il n’y a pas d’argent mobilisé par l’État.

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