Intervention de Olivier Jacquin

Réunion du 3 février 2022 à 14h30
Évaluation de l'opportunité et de l'efficacité des aides versées au titre du plan de relance dans le cadre de la crise sanitaire — Débat interactif

Photo de Olivier JacquinOlivier Jacquin :

Madame la ministre, certains s’interrogent sur les milliards d’euros du plan de relance, vont jusqu’à dire que le Président de la République « cramerait la caisse », même si je constate que personne ne le dit aujourd’hui dans cet hémicycle – c’est tant mieux ! –, et tout cela au nom du « quoi qu’il en coûte ».

Je tiens à saluer les investissements massifs réalisés au nom de la transition climatique, particulièrement dans le secteur ferroviaire : vous avez consacré 35 milliards d’euros au désendettement de la SNCF – vous y étiez certes obligés, puisque vous l’avez transformée en société anonyme –, auxquels il faut ajouter près de 5 milliards d’euros prévus au titre du plan de relance.

Mais ce n’est ni suffisant ni cohérent !

Le Président de la République avait annoncé, en 2017, qu’il se plierait à la nécessité de favoriser les transports du quotidien, ce qui s’est traduit dans la loi d’orientation des mobilités, en 2019, par une programmation financière des infrastructures acceptable.

Et patatras ! En juillet 2021, le président nous annonce le lancement de nouvelles lignes à grande vitesse (LGV), certes nécessaires, mais non financées.

Et patatras à nouveau ! En novembre 2021, nous prenons connaissance du projet de contrat de performance 2021-2030 liant l’État et SNCF Réseau, le gestionnaire d’infrastructure, et constatons que sa concrétisation étranglerait financièrement SNCF Réseau. Une augmentation des péages des trains de près de 30 % est prévue à l’échéance 2030, sans tenir compte ni de la crise liée à la covid-19, ni de la crise énergétique, ni de la crise climatique.

Il manque 1 milliard d’euros, madame la ministre : que comptez-vous faire ?

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