Intervention de Agnès Pannier-Runacher

Réunion du 3 février 2022 à 14h30
Évaluation de l'opportunité et de l'efficacité des aides versées au titre du plan de relance dans le cadre de la crise sanitaire — Débat interactif

Agnès Pannier-Runacher :

Madame Gruny, le plan de relance, comme je l’ai dit, est structuré autour de trois objectifs : décarbonation et transition environnementale ; compétitivité ; emploi et cohésion sociale.

Si l’on examine les sommes engagées, objectif par objectif, on ne trouve que des investissements. Ces crédits ne relèvent pas, me semble-t-il, des dépenses courantes. Nous y incluons toutes les dépenses consacrées à investir dans le capital humain, au travers de l’apprentissage, de l’alternance et de la formation ; un tel choix est peut-être discutable, mais ces dépenses relèvent bien selon moi de l’investissement.

Beaucoup d’économistes ont montré que ces dépenses étaient celles qui avaient les retombées les plus importantes en matière de croissance potentielle et qui permettaient probablement le mieux de lutter contre l’un des principaux maux français, à savoir un taux de chômage structurel plus élevé que dans les autres États européens. Quoique ce taux ait baissé, puisqu’il est aujourd’hui au plus bas depuis dix ans, nous ne devons pas relâcher nos efforts.

Je le redis, il s’agit donc de mesures structurelles qui contribuent à accompagner la relance. Investir dans le secteur du bâtiment et travaux publics, c’est prendre des mesures très classiques de relance de l’économie – rien de nouveau là-dedans, si j’ose dire. On le voit bien d’ailleurs avec la reprise économique que nous vivons : ces crédits ont permis de soutenir l’investissement.

Que se serait-il passé si nous n’avions pas pris de telles mesures ? L’investissement, public comme privé, se serait effondré, ce qui aurait eu pour conséquence non seulement de différer le redémarrage de notre économie, mais aussi d’affaiblir cette dernière et de nous faire prendre du retard sur un certain nombre d’enjeux pourtant absolument essentiels.

D’ailleurs, lors de la discussion budgétaire que nous avons eue sur le plan de relance, il me semble avoir entendu assez peu de remises en cause quant aux grands chapitres dudit plan. Je n’ai rien entendu non plus du côté du comité Cœuré ni lors des réunions du comité national de suivi de la relance.

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