Intervention de Agnès Pannier-Runacher

Réunion du 3 février 2022 à 14h30
Évaluation de l'opportunité et de l'efficacité des aides versées au titre du plan de relance dans le cadre de la crise sanitaire — Débat interactif

Agnès Pannier-Runacher :

Je rappelle une fois encore quelle est notre stratégie pour les entreprises industrielles.

Dans le cadre du plan de relance, l’enjeu était de consolider et de stabiliser des filières industrielles existantes. On ne construit pas de nouvelles filières industrielles en deux ans ; en revanche, on peut accroître la compétitivité de celles qui existent déjà et leur permettre, la technologie étant disponible, de commencer à décarboner leurs procédés de production.

C’est très exactement ce que nous avons fait.

À considérer maintenant ce qu’il en est de l’accessibilité du dispositif aux entreprises industrielles, il faut noter que l’État a fait deux choses totalement inédites.

D’une part, nous avons contacté toutes les entreprises industrielles – pour être honnête, ce sont les chambres de commerce et d’industrie, que je veux remercier ici, qui ont appelé toutes les PME et nous nous sommes chargés d’appeler toutes les entreprises de taille intermédiaire (ETI).

D’autre part, une entreprise industrielle de plus de 5 salariés sur trois et environ une ETI sur deux ayant bénéficié du plan de relance, nous atteignons un taux de couverture inédit dans l’histoire des politiques économiques, et ce dans un temps relativement restreint.

Pour la suite, deux éléments sont à prendre en compte.

Premièrement, l’extinction du « cadre covid » des aides d’État est prévue, en l’état des dispositions votées, pour le 30 juin prochain. En tout état de cause, à partir du 1er juillet, nous ne serons plus dans un environnement de sortie de crise sanitaire et de plan de relance.

Deuxièmement, nous travaillons sur le long terme : c’est tout l’enjeu des investissements qui seront réalisés au titre du plan France 2030, doté de 30 milliards d’euros octroyés sous forme de subventions. Il n’est question ici ni de fonds propres ni de prêts – il est important de le préciser, sachant qu’à propos des programmes d’investissements d’avenir, par exemple, on a pu avoir tendance à tout mélanger.

Ces 30 milliards d’euros seront déployés pour moitié – environ 15 milliards d’euros – aux fins d’accompagner la décarbonation. Dix enjeux stratégiques ont été définis, afin que les filières du futur s’articulent autour d’un certain nombre de besoins parmi les plus fondamentaux, comme se soigner, s’alimenter, se chauffer ou se déplacer, auxquels s’ajoutent deux enjeux de souveraineté : le spatial et les fonds marins.

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