Madame la sénatrice Guillotin, nous avons effectivement à cœur de répondre au sujet sur lequel vous m’interpellez et sur lequel travaille également le député Paluszkiewicz.
Vous le savez, l’État a déployé des aides sans précédent pour amortir ces hausses du prix de l’énergie, notamment du gaz.
Il s’agit, d’abord, du chèque énergie supplémentaire de 100 euros, envoyé à presque 6 millions de foyers, qui s’est ajouté au chèque énergie de 150 euros en moyenne versé au printemps dernier.
Il s’agit, ensuite, du bouclier tarifaire, destiné à limiter l’augmentation des prix réglementés de vente d’électricité et à geler le prix du gaz. Les tarifs du gaz auraient augmenté de 66 % depuis octobre dernier si nous n’avions pas mis en place ce dispositif.
Il s’agit, enfin, de la prime inflation de 100 euros, versée à 38 millions de Français.
Au total, ce sont 15 milliards d’euros d’aides qui ont été déployés par l’État pour soutenir le pouvoir d’achat des Français dans cette période difficile. Ces aides sont, vous en conviendrez, sans précédent.
Nous agissons également de manière plus structurelle, en rénovant les logements et en faisant baisser la facture énergétique avec MaPrimeRénov’ : 660 000 dossiers ont été engagés pour un montant de près de 2 milliards d’euros.
Vous avez rappelé la situation des grandes copropriétés – les petites étant déjà concernées par le bouclier tarifaire –, pour lesquelles nous devons trouver des réponses. Le Premier ministre nous a demandé de réfléchir à des dispositifs d’aide, car, vous le savez, le bouclier tarifaire nécessite une mesure législative.
Nous travaillons donc à cette question, sachant que les grandes copropriétés sont dans des situations très hétérogènes. Elles sont régies par des contrats les liant à des fournisseurs de gaz ou à des prestataires. Nous devons donc trouver des solutions au cas par cas. À la demande du Premier ministre, nous y répondrons dans les jours ou semaines qui viennent.