Monsieur le président Cambon, je reprends la parole sur ce sujet après avoir répondu au président Kanner.
Vous avez parlé d’humiliation. Il y a incontestablement une très grave crise politique avec le Mali.
Que vouliez-vous que notre pays fît d’autre ?
La France, dont je réponds devant vous de l’action, a très fermement condamné – elle n’est d’ailleurs pas la seule – tout ce que vous avez précisément décrit et qui doit être imputé à la seule junte militaire malienne. Effectivement, ce régime a, entre autres, décidé de renvoyer notre ambassadeur.
Je vous rappelle que le représentant de la Cédéao au Mali a également été renvoyé, et que le Danemark a été éconduit, comme vous l’avez rappelé, monsieur le président Cambon.
Mais permettez-moi de dire qu’il ne s’agit pas d’une humiliation !
Je le redis, que vouliez-vous que notre pays fît d’autre ?
Auriez-vous voulu que l’on approuve le coup d’État ? Le fait que le régime malien renvoie notre ambassadeur montre que nous avons parfaitement bien fait en condamnant les événements avec la fermeté dont nous avons fait preuve !