Vous connaissez ma position, et c’est celle du Gouvernement. Ou plutôt, c’est dans l’autre sens : vous connaissez la position du Gouvernement, et c’est la mienne ! §
Madame la sénatrice, nous en avons déjà débattu dans cet hémicycle. Je vous réponds en tant que médecin, citoyen et ministre des solidarités et de la santé : il n’est évidemment pas question, ne serait-ce qu’une seconde, d’envisager de différencier la nature du remboursement des soins des personnes malades, selon qu’elles sont vaccinées ou non vaccinées.
On ne fait pas cela avec les gens atteints de cancer, selon qu’ils fument ou ne fument pas ; on ne fait pas cela avec les gens qui sont greffés du foie, selon qu’ils ont continué à boire ou non malgré les conseils de leur médecin ; et on soigne les traumatisés de la route selon qu’ils ont ou non porté la ceinture de sécurité !
Notre conviction, notre combat – madame la présidente Deroche, je vous remercie de le mener à nos côtés, car votre apport est précieux –, c’est de convaincre celles et ceux qui ne sont pas encore vaccinés.
Ils sont de moins en moins nombreux, ce dont nous pouvons nous féliciter, car ceux qui sont vaccinés sont protégés. Mais il reste encore des Français à convaincre, et il reste encore à convaincre certains de recevoir leur troisième dose de rappel.
Je rappelle que, le 15 février prochain, les règles du passe vaccinal vont évoluer. Nous ne voulons certainement pas que des millions de nos concitoyens se retrouvent contraints de se faire vacciner parce qu’ils auraient oublié l’échéance.
J’ai profité des secondes qui me restaient pour sortir un peu du cadre de la réponse, tant la réponse à la question est évidente.