En effet, monsieur le ministre, prendre une telle décision ouvrirait la boîte de Pandore, vous en avez détaillé certaines conséquences possibles. On ne peut pas créer un cadre éthique propre à la pandémie, comme le président du Comité consultatif national d’éthique, Jean-François Delfraissy, nous l’a rappelé hier.
Néanmoins, j’ai été surprise de voir le directeur de l’AP-HP entrer dans un débat aussi politique. Il laisse croire que la surcharge des hôpitaux est le fait des non-vaccinés.
La commission d’enquête sur la situation de l’hôpital et le système de santé en France, dont je suis rapporteure, auditionne des personnalités depuis des semaines. Nous voyons bien que la situation de l’hôpital n’est pas uniquement liée à la pandémie et aux non-vaccinés. J’ai dont trouvé que les propos de Martin Hirsch, en plus d’être quelque peu saugrenus, n’étaient pas corrects.
Même s’ils sont épuisés du travail fait dans les services de réanimation, certains médecins se sont élevés contre ces propos, rappelant leur serment d’Hippocrate.
Si j’ai posé cette question, c’est que j’ai également entendu le porte-parole du Gouvernement expliquer que, s’il y a des droits, nous allons vers une société où il y a davantage de devoirs.
Je ne le pense pas : il y a des droits et il y a des devoirs. Nous ne souhaitons pas cette dérive allant vers davantage de devoirs et une réduction des droits. Tout cela doit être médité dans la période actuelle.