Saluons au passage la politique du « quoi qu’il en coûte », reconnue pas les observateurs économiques, qui a permis de sauvegarder nos entreprises et nos emplois.
Pour autant, qui dit croissance dit inflation par la demande, surtout dans le contexte international et sanitaire que nous connaissons. Après une année 2020 de paralysie économique en raison du covid-19, le rebond de la consommation des ménages et la reconstitution des stocks des entreprises ont fait exploser la demande, entraînant une hausse du cours de nombreuses matières premières.
Le contexte international est certes pour beaucoup dans l’explosion des prix de l’énergie, mais n’oublions pas qu’un retour de l’inflation est la conséquence d’un retour de la croissance.
Aussi, le Gouvernement s’est penché sur chaque problème pour y apporter une solution. Dans chaque secteur énergétique touché par l’inflation, le Gouvernement est intervenu et a créé des dispositifs ciblés et adaptés, il a travaillé à des solutions concrètes, tant sur l’inflation que pour le porte-monnaie de nos concitoyens.
J’évoquerai d’abord la question du gaz. Le 30 septembre dernier, le Premier ministre a annoncé le gel des tarifs réglementés du gaz. Autrement dit, il a été décidé de bloquer les prix jusqu’en avril 2022. Je parle bien entendu du bouclier tarifaire, dont l’objet est de protéger l’ensemble des ménages de la flambée historique que nous connaissons en ce moment. Sans ce bouclier tarifaire, l’inflation aurait été insupportable, les prix du gaz auraient aujourd’hui augmenté de 66 % ! Financièrement, la mesure permet d’éviter une hausse de la facture de gaz d’environ 900 euros.
Pour ce qui concerne l’électricité, qui, vous le savez, est un secteur intimement lié à celui du gaz, le bouclier tarifaire porte ses fruits : sans ce dispositif, le prix de l’électricité, en hausse de 4 % aujourd’hui, aurait augmenté de 44 %.
Mes chers collègues, rendez-vous compte ! Nous limitons autant que possible les dégâts. Observez un instant la situation de nos voisins européens. En Espagne, la facture d’électricité passe de 1 000 euros à 1 700 euros ; en Italie, de 1 000 euros à 2 290 euros ; en France, le gel des prix permet d’éviter en moyenne une hausse de 300 euros des factures d’électricité.
Je m’interroge : à combien s’élèveraient aujourd’hui les factures de gaz et d’électricité des Français sans le bouclier tarifaire ? La mesure était donc nécessaire et adaptée pour protéger le pouvoir d’achat et les fins de mois.
Mieux encore, le Gouvernement ne s’est pas contenté de ce bouclier. Il a ensuite été question de créer des dispositifs ciblés pour accompagner les ménages les plus modestes dans la situation délicate que nous vivons.
Je pense, d’une part, au chèque énergie exceptionnel, un chèque de 100 euros versé à 6 millions de ménages en décembre dernier. Je pense, d’autre part, à l’indemnité inflation de 100 euros versée aux 38 millions de Françaises et de Français qui gagnent moins de 2 000 euros net par mois.
L’objectif est clair : limiter les effets de l’inflation sur le porte-monnaie. Le résultat semble également clair : les mesures sont saluées par bon nombre de Français.
Enfin, je reviens sur un sujet explosif : le prix des carburants. Incontestablement, la hausse est impressionnante. Depuis le mois de septembre dernier, les prix du litre de l’essence sans plomb 95, sans plomb 98 ou du gazole frôlent en ce moment les 2 euros. Ce montant est peut-être déjà atteint dans certains territoires.
Face à cela, le Gouvernement a décidé de prendre une mesure supplémentaire, large et protectrice, pour celles et ceux qui utilisent quotidiennement leur voiture pour travailler, alors qu’ils ne bénéficient pas toujours d’un réseau de transports en commun.
Telle est la raison d’être de la revalorisation du barème kilométrique de 10 %. Cette mesure volontairement ciblée permettra à chaque bénéficiaire de réaliser une économie moyenne de 150 euros. Toutefois, il convient d’examiner la situation de celles et ceux qui ne payent pas l’impôt sur le revenu.
Mes chers collègues, toutes ces mesures adaptées ont déjà des effets sur le quotidien de nos concitoyens, alors que la baisse des taxes proposée par certaines oppositions aurait sans doute été plus longue à mettre en place. Cette dernière aurait donc été inefficace aux yeux de l’opinion publique, déraisonnable d’un point de vue économique et particulièrement peu sage d’un point de vue environnemental.
Enfin, je veux le souligner, le Gouvernement n’a attendu ni l’inflation ni la crise sanitaire pour se préoccuper du pouvoir d’achat des Français, comme en témoignent la suppression de la taxe d’habitation, les baisses des impôts sur les sociétés comme sur les ménages, la revalorisation des retraites agricoles, la mise en place des dispositifs Pass’Sport et pass Culture, la défiscalisation des heures supplémentaires, la revalorisation de la prime d’activité et des salaires des soignants dans le cadre du Ségur de la santé.
Depuis 2017, le Gouvernement a fait ce qu’aucun autre n’a été capable de faire sur la même période en matière de pouvoir d’achat, comme en témoignent les mesures concrètes qui produisent leurs effets sur la vie des Français.
Lorsqu’on ajoute à ce tableau le rebond de croissance de 7 %, qui n’est en rien automatique, on peut, me semble-t-il, regarder l’avenir avec vigilance, certes, mais surtout avec optimisme !