Intervention de Olivier Dussopt

Réunion du 2 février 2022 à 15h00
Énergie et pouvoir d'achat : quel impact de la politique du gouvernement — Suite du débat d'actualité

Olivier Dussopt :

En écho à nombre de vos interventions, le Gouvernement revendique une modernisation et une réforme du marché européen de l’énergie, notamment pour dissocier le marché des particuliers du marché de gros.

En effet, les consommateurs français n’ont pas à subir une augmentation aussi forte des prix de l’énergie quand, dans le même temps, la France est en mesure de produire de l’énergie à un coût maîtrisé, en particulier grâce à ses investissements passés dans le parc nucléaire et à l’avance prise en la matière.

Pour défendre le pouvoir d’achat des Français, le Gouvernement a agi de trois manières.

Premièrement, il a mis en œuvre un certain nombre de mesures depuis le début du quinquennat. Qu’il s’agisse de la revalorisation de la prime d’activité et de certains minima sociaux, de la défiscalisation des heures supplémentaires ou de la diminution d’un certain nombre de cotisations, toutes ces mesures ont permis une hausse moyenne annuelle du pouvoir d’achat des Français évaluée entre 1, 8 % et 1, 9 % au cours des cinq dernières années, soit une augmentation deux fois plus rapide que durant les dix années précédentes. Pour mémoire, l’augmentation s’est élevée à 1, 4 % de 2007 à 2012 et à 0, 4 % de 2012 à 2017.

Deuxièmement, il a fait le choix de répondre à la crise par la mobilisation de l’activité partielle. L’année 2020 a permis de protéger le pouvoir d’achat des Français puisque celui-ci a augmenté en moyenne de 0, 4 % alors que nous connaissions une récession de 8 %. C’est la démonstration que les amortisseurs sociaux et l’activité partielle ont permis d’atténuer les conséquences de la crise sur le pouvoir d’achat des Français.

Enfin, troisièmement, nous avons fait face à la crise de l’énergie en mettant en place un certain nombre d’outils, qui ont été évoqués : le chèque énergie à hauteur de 100 euros pour les 5, 8 millions de ménages bénéficiaires habituellement ; l’indemnité inflation, déjà perçue par 20 millions de bénéficiaires sur les 38 millions qui la percevront d’ici à la fin du mois de février ; les plafonnements de l’augmentation ou des tarifs par le jeu sur la fiscalité ou le volume de l’Arenh.

Ces mesures représentent un engagement de 15 milliards d’euros, cela a été dit et répété, face auquel l’augmentation de 2 à 3 milliards d’euros des recettes fiscales propres de l’État ne fait évidemment pas la maille, si vous me permettez cette expression, puisque le coût net pour l’État s’élèvera à 12 milliards d’euros. C’est la démonstration que nous déployons des moyens considérables pour défendre le pouvoir d’achat de nos concitoyens. En outre, nous demandons à EDF de faire également des efforts en ce sens.

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