Monsieur le sénateur Gattolin, dans vos propos nuancés, vous soulignez le glissement qui est à l’œuvre, en sciences humaines et sociales, d’un débat descriptif, fondé sur des éléments de recherche à vocation plurielle – je le redis, cette pluralité fait l’honneur et la qualité de nos grandes universités françaises – vers un comportement prescriptif, qui viendrait imposer une pensée unique, autorisée ou dominante et des auteurs que l’on aurait le droit ou non de convoquer.
Dans ce contexte et sur l’initiative de la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, nous consolidons des outils qui nous permettront de veiller à cette pluralité. Nous devrions pouvoir les porter prochainement à votre connaissance.
D’une manière certaine, le renforcement du CNRS, l’augmentation de plus de 10 % des moyens des laboratoires – elle sera de 15 % en 2022 –, la hausse du taux de succès des projets déposés, aussi divers soient-ils, ou encore la création de plus de 360 congés spécifiques à la recherche ont vocation à garantir cette pluralité.
Dans les sciences humaines en particulier, ce sont autant d’éléments favorisant les recherches les plus descriptives et non pas celles qui conduisent à des comportements prescriptifs, lesquels viendraient ternir ce joyau qu’est l’université française.