Madame la présidente, madame la secrétaire d’État, mes chers collègues, je voudrais d’abord sincèrement remercier Max Brisson d’avoir demandé et obtenu ce débat. En effet, le Sénat est au cœur de ses responsabilités lorsqu’il évoque ce qui peut impacter fortement, dans les années à venir, notre pays. J’aimerais pouvoir dire que nous sommes en avance par rapport à un problème qui ne se poserait pas encore chez nous…
Jacqueline Eustache-Brinio, avec beaucoup de raison et d’émotion, a rappelé que notre culture à l’égard – j’ose l’expression – de nos anciens colonisés n’était pas celle des États-Unis à l’égard de leurs minorités.
L’ancien ministre de la défense que je suis tient à souligner le sacrifice, lors des deux conflits mondiaux, de nos Sénégalais – ils ne l’étaient d’ailleurs pas tous, tant s’en faut – et l’intégration de troupes américaines noires lors de la Première Guerre mondiale. Les États-Unis ne sont pas la France !
Cependant, nous avons le devoir de réfléchir. Pourquoi ? Pour contrer une idée absurde, mais dévastatrice, selon laquelle le savoir serait le résultat d’une oppression. Au sommet de la pyramide de l’oppression, il y a bien évidemment un individu épouvantable : le mâle hétérosexuel blanc. Je fais partie de cette catégorie pour l’instant, mais enfin, tout peut évoluer…