M. le sénateur Longuet a posé une question très explicite sur le rôle des déontologues. Avant de lui répondre, je tiens à rendre à hommage à la sénatrice Eustache-Brinio, qui a fait un rappel historique fondamental montrant la grande différence entre notre conception de l’histoire et celle des Anglo-Saxons : leur grille de lecture et de valeurs n’est pas la nôtre, ce qui, de fait, fausse le regard sur le débat posé.
Monsieur Longuet, vous m’interrogez sur les déontologues. Loin de nous l’idée de créer une bureaucratie. Évidemment, nous en voyons le risque, comme vous, mais l’objectif de ces déontologues est d’accompagner les présidents d’université pour lutter contre les conflits d’intérêts, pour résoudre les conflits entre enseignants-chercheurs, pour garantir l’intégrité scientifique des travaux.
Nous ne voulons ni censeur ni autocensure. La ligne que nous tenons est celle d’une liberté académique pleine, entière, intègre. Nous ne reconnaissons que deux lignes rouges, définies exclusivement par la loi de notre pays : non à l’appel à la haine et non au négationnisme ! Dans ces limites, c’est la liberté qui prévaut.