Intervention de Joël Giraud

Réunion du 1er février 2022 à 14h30
Quelle politique ferroviaire pour assurer un maillage équilibré du territoire — Débat interactif

Joël Giraud :

Monsieur le sénateur Jacquin, vous connaissez bien le contexte général : la loi d’orientation des mobilités et le fameux rapport Philizot, remis au Parlement en mai 2021, relatif au développement des nouvelles lignes de trains Intercités de jour et de nuit. Ce rapport avait pour objet d’identifier au plus près les lignes de TET qui permettraient de répondre aux besoins de désenclavement des territoires les plus éloignés des grands axes de circulation.

Je tiens à souligner l’intérêt de ces nouvelles lignes de train longue distance afin d’améliorer l’accessibilité des métropoles et des villes moyennes ; je souhaite vraiment – je l’ai déjà dit, mais j’y insiste – que la transmission de cette étude au Parlement soit l’occasion d’un large débat sur la manière de redynamiser et même de réenchanter ces trains.

Concernant les trains Intercités de jour, trois nouvelles lignes potentielles ont été identifiées dans ce rapport : Metz-Lyon-Grenoble, Toulouse-Lyon et Nantes-Rouen-Lille. Des études complémentaires sont nécessaires pour définir précisément la faisabilité technique et économique de ces liaisons. Il faudra également veiller à la bonne articulation du développement de ces lignes avec le programme de régénération et de modernisation du réseau ferroviaire.

Quant aux liaisons que vous avez évoquées, il y a en effet eu une sorte de pis-aller pendant un certain temps pour que les lignes à partir du sillon lorrain soient maintenues. Un facteur conjoncturel avait été initialement mis en avant par la SNCF, à savoir les travaux de la gare de Lyon-Part-Dieu ; c’est l’argument qu’elle avait donné à l’État et aux collectivités pour justifier la suppression de la desserte TGV entre Lyon et le sillon lorrain. La SNCF indique désormais que c’est la nature du trafic entre Nancy et Dijon, d’ordre régional ou interrégional, qui la conduit à ne pas envisager le retour des services par TGV.

Pour autant, en 2019, la fréquentation des services TER de substitution était bonne, avec une centaine de personnes par train. La demande potentielle pour des trajets ferroviaires directs de Nancy vers Lyon et au-delà existe ; cet axe a vraiment été identifié dans le rapport que je viens de citer. Il me semble important que nous puissions l’étudier de façon très précise et suivant la méthodologie que je viens d’exprimer, qui embrasse de manière plus générale les TET et les lignes TGV.

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