Avant de servir aux intérêts politiques nationaux, la question des mobilités et du maillage ferroviaire dans les Hauts-de-France est d’abord une question très concrète pour nos concitoyens. Ce n’est pas une question de plateau télé, mais une question du quotidien : il s’agit de se rendre au travail, de rejoindre sa famille, ou de partir en vacances.
Permettez-moi à présent de répondre avec précision à votre question. À la demande de la région Hauts-de-France, à partir de février 2019, une phase de concertation autour des évolutions des dessertes TGV a débuté entre la région et la SNCF. Compte tenu des enjeux que vous avez bien décrits, le Gouvernement a par ailleurs demandé à la SNCF d’élargir à l’ensemble des collectivités concernées le travail amorcé avec la région. L’évolution des dessertes TGV ne peut en effet se faire sans la compréhension de chacun des territoires.
Dans l’ensemble, ces discussions ont permis d’améliorer le niveau de desserte TGV de ces territoires. Si l’offre de services a été fortement perturbée en 2020 et 2021 du fait de la crise sanitaire, l’enjeu principal à court terme est désormais de remettre en place progressivement les offres nominales telles qu’elles étaient prévues au service annuel 2021.
Pour les petites lignes, le protocole signé avec la région prévoit 825 millions d’euros de travaux, dont 330 millions financés par l’État et SNCF Réseau.
Concernant les difficultés rencontrées par le TER Hauts-de-France, nous avons bien conscience que celles-ci ont été ces derniers mois très importantes et très pénalisantes pour les voyageurs. Ce sujet est de la compétence de la région, autorité organisatrice de la mobilité (AOM). La SNCF nous a indiqué avoir mis en place un plan de redressement de la qualité, et des points réguliers sont faits entre l’autorité organisatrice et la SNCF pour suivre l’avancement de ce plan.
J’espère que ces éléments vous permettront de répondre à cette question essentielle, qui ne doit pas relever d’une polémique stérile.