Monsieur le sénateur Benarroche, les liens entre les territoires et les citoyens sont souvent conditionnés par la qualité des dessertes fines du territoire, qui constituent vraiment une offre de transport adaptée aux enjeux d’aménagement des territoires et de transition écologique qui sont les nôtres. Je sais que vous y êtes particulièrement attaché – je le suis d’ailleurs tout autant, même si je ne suis pas le ministre chargé des transports.
On dénombre en France 9 000 kilomètres de petites lignes qui irriguent aujourd’hui nos territoires. Comme je l’ai indiqué en introduction de ce débat, ce gouvernement a œuvré comme aucun autre avant lui à la renaissance de ces lignes. En 2020, il a engagé avec les régions un plan de remise à niveau de ces lignes et de remise à plat de leur gouvernance. En 2022, il poursuit cet effort massif : ainsi, l’État engagera plus de 200 millions d’euros sur les petites lignes, pour un bilan de plus de 550 millions d’euros sur la période 2020-2022.
Depuis le début du quinquennat, 1 100 kilomètres de lignes ont déjà été régénérées, avec des renouvellements de voies ou de ballasts. Dans votre région, monsieur le sénateur, 138 kilomètres de lignes ont même déjà été rénovées.
Ce travail étroit de concertation avec les régions a porté ses fruits : neuf protocoles d’accord sont déjà signés ou adoptés par les assemblées régionales délibérantes pour un montant de 5, 8 milliards d’euros. C’est bien la preuve concrète que, sur les 9 000 kilomètres de petites lignes, 7 000 kilomètres pourront être sauvés.
Une telle politique tranche considérablement avec ce qui s’est passé précédemment et correspond bien aux engagements, à la fois du Président de la République et du Gouvernement, de faire en sorte que le ferroviaire redevienne une priorité. On peut toujours considérer que l’on peut faire plus, mais ce qui a été fait sous ce quinquennat est tout à fait remarquable par rapport aux autres périodes.