En matière de politique ferroviaire, le Gouvernement s’est positionné en faveur de la rénovation du réseau existant. Des engagements ont d’ailleurs été pris dans ce sens, par exemple concernant la ligne TET Clermont-Ferrand-Paris pour les années à venir, ligne qui souffre souvent de retards inacceptables.
Je souhaite évoquer également les petites lignes du transport du quotidien, c’est-à-dire celles qui relient les métropoles intrarégionales. Il faut aujourd’hui plus de deux heures trente en train pour relier deux métropoles d’une même région, Saint-Étienne et Clermont-Ferrand ; c’est une heure de plus qu’en voiture, et pour cause : il est impossible d’effectuer ce trajet en train sans correspondance. Depuis 2007, les usagers se trouvent contraints d’utiliser l’autocar, ou plus naturellement leur voiture, pour se rendre de Clermont-Ferrand à Saint-Étienne. Dans un contexte de réchauffement climatique, vous conviendrez que la dynamique n’est pas la bonne.
L’année 2016 a marqué la fermeture du tronçon de cette ligne entre Thiers et Boën-sur-Lignon, rendant impossible la connexion entre les deux métropoles. L’année 2016 a également vu la création des grandes régions, qui a relié administrativement Clermont-Ferrand et Saint-Étienne, au moment même où celles-ci se trouvaient « ferroviairement » déconnectées.
Lors de la suspension du tronçon de 48 kilomètres, les travaux de régénération ont été estimés autour de 50 millions d’euros. Une étude de faisabilité a été lancée voilà quelques mois par la région Auvergne-Rhône-Alpes, dont les conclusions tardent à se faire connaître.
En réalité, la région semble dans l’attente d’un engagement de l’État pour s’engager à son tour sur les dépenses d’une telle ampleur. Les deux tronçons restants, Clermont-Ferrand-Thiers et Boën-sur-Lignon-Saint-Etienne, sont assurés par des TER ; c’est donc la région qui est l’autorité organisatrice. Reste que l’État ne peut se désengager de toutes ces lignes qui maillent notre région et rendent effectives les réformes administratives dont il est lui-même à l’origine.
Monsieur le secrétaire d’État, je parle là d’une voie qui renforce le maillage ferroviaire du territoire en reliant à la fois deux métropoles et plusieurs petites villes de zones rurales. Aussi, ma question est simple : le Gouvernement entend-il s’engager sur ce dossier pour mettre un coup d’accélérateur à la régénération tant attendue de la ligne Thiers-Boën-sur-Lignon ?