Monsieur le secrétaire d’État, avant le mois d’avril 2022, le Gouvernement sera amené à prendre une ordonnance créant la société publique de financement pour lancer les appels d’offres du GPSO, ou Grand projet du Sud-Ouest.
La relance de la LGV Bordeaux-Toulouse par le Premier ministre, il y a quelques mois, s’inscrit dans un calendrier présidentiel qui n’échappera à personne… Quelque 4 milliards d’euros sont donc promis, sous réserve de l’engagement de l’ensemble des collectivités concernées. Ces dernières ont délibéré et se sont prononcées en faveur de l’inclusion des lignes Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax dans le projet. Une majorité d’entre elles, dont les deux régions, ont acté leur participation, mais 340 millions d’euros brut manquent encore à l’appel.
D’autres incertitudes demeurent, notamment sur le financement européen, attendu à hauteur de 20 %.
Monsieur le secrétaire d’État, le Gouvernement est-il en mesure de prendre l’ordonnance citée avant le mois d’avril ? Celle-ci est-elle d’ores et déjà transmise au Conseil d’État ? Où en sont les négociations avec l’Europe pour obtenir les 20 % de financement qui sont attendus et qui imposeront la liaison vers l’Espagne ? Quel est le calendrier ? Qu’envisagez-vous pour le franchissement de la frontière espagnole et le passage au Pays basque ?
Compte tenu de ces interrogations financières et techniques, pensez-vous que le Conseil d’État donnera in fine un avis favorable sur ce projet et sur la maquette financière ? Confirmez-vous le lancement des travaux en 2024 ? Pouvez-vous nous indiquer une date pour la signature de l’ordonnance ?
Comment, enfin, concilier le maintien et le développement des petites lignes et des lignes d’équilibre du territoire avec de tels investissements, soit plus de 14 milliards d’euros ?