Monsieur le sénateur Boyer, le projet de ligne à grande vitesse Paris-Orléans-Clermont-Ferrand-Lyon répond à un double objectif : pallier la saturation de la ligne à grande vitesse Paris-Lyon et améliorer l’accessibilité de l’Auvergne et du Centre de la France.
Dans son rapport du 1er février 2018, le conseil d’orientation des infrastructures (COI) fixe l’horizon d’engagement des travaux après 2038. En effet, la mise en œuvre, prévue pour 2025, du projet « haute performance grande vitesse Sud-Est » et l’utilisation de deux rames plus capacitaires ont repoussé l’horizon de la saturation de la ligne grande vitesse Paris-Lyon après 2040, reportant l’horizon de pertinence de la réalisation d’une nouvelle LGV.
Dans ce contexte, le Gouvernement s’est fixé comme priorités l’entretien et la modernisation de la ligne Paris-Clermont-Ferrand.
Le schéma directeur prévoit tout de même, je l’indiquais tout à l’heure, un programme de régénération des voies mené par SNCF Réseau d’un montant de 760 millions d’euros en dehors du secteur Île-de-France.
Le contrat de plan État-région prévoit des opérations visant à améliorer la fiabilité et la sécurité de la ligne pour un montant de 45 millions d’euros.
Le renouvellement du matériel roulant, dont l’arrivée est prévue progressivement à partir de la fin 2023, s’élève, pour les trains qui circuleront sur la ligne Paris-Clermont-Ferrand, à 350 millions d’euros.
Enfin, un programme de modernisation d’un montant de 130 millions d’euros, dont les deux tiers sont financés par l’État, dans le cadre d’une convention de cofinancement passée avec la région Auvergne-Rhône-Alpes, est également engagé.
Les études préliminaires qui ont été conduites par SNCF Réseau ont permis de préciser les mesures nécessaires à l’accueil des nouvelles rames à l’horizon de 2024 et à l’amélioration des temps de parcours entre Paris et Clermont-Ferrand à l’horizon de 2026.
Je crois sincèrement que cette ligne, que je connais bien pour l’emprunter souvent, nécessitait des travaux importants, pour améliorer la desserte non seulement de Clermont-Ferrand, mais de toutes les villes intermédiaires – Riom, Moulins, Vichy et Nevers, notamment.