Monsieur le secrétaire d’État, vous ne serez pas étonné que je vous interroge sur la politique ferroviaire menée dans les Pyrénées-Orientales, un département qui est particulièrement désavantagé en la matière.
Tout d’abord, je n’ai d’autre choix que de revenir sur le projet de ligne grande vitesse Montpellier-Perpignan, qui se hâte on ne peut plus lentement…
Nous devrions nous réjouir, car il est enfin prévu d’engager des travaux, mais, malheureusement, seulement sur un premier tronçon Montpellier-Béziers, à l’horizon de dix ans, puis sur le second tronçon Béziers-Perpignan, à l’horizon de vingt ans.
Le projet de nouvelle ligne a pourtant été engagé dans les années 1990 : il aura fallu cinquante ans pour construire une ligne de 140 kilomètres, et il faudra au mieux vingt ans pour que cette ligne grande vitesse voie le jour, alors qu’il s’agit d’une véritable urgence pour la ville de Perpignan. Est-ce digne d’une politique nationale ?
Je me dois d’y insister, monsieur le secrétaire d’État, il faut réaliser les travaux en une seule fois.
Je souhaite également aborder la question de l’exploitation de la ligne du Train Rouge, dont la pérennité est menacée par l’état désastreux du tronçon Rivesaltes-Caudiès, soit les trois quarts de la ligne.
Pour assurer la saison touristique de 2021, il a fallu réaliser en urgence des travaux d’un montant de 100 000 euros. La subvention de 1, 5 million d’euros qui vient d’être débloquée permettra seulement d’effectuer les travaux nécessaires à l’exploitation de la ligne jusqu’à la fin de l’année, mais pas au-delà.
Les derniers investissements importants sur cette ligne datent de 2011-2012. Je me réjouis donc que le préfet de région ait missionné le préfet des Pyrénées-Orientales pour réunir dans les plus brefs délais un comité de pilotage. Je souhaite toutefois avoir des précisions sur ce qui est prévu pour assurer la pérennité de cette ligne.