Intervention de Joël Giraud

Réunion du 1er février 2022 à 14h30
Quelle politique ferroviaire pour assurer un maillage équilibré du territoire — Débat interactif

Joël Giraud :

Monsieur le sénateur Calvet, le projet de ligne nouvelle Montpellier-Perpignan (LNMP) vise à répondre durablement à la demande croissante de mobilité et aux difficultés de congestion rencontrées sur l’axe ferroviaire unique du Languedoc-Roussillon.

Il permettra également de créer un service à haute fréquence le long de l’axe littoral et d’assurer la continuité de la grande vitesse ferroviaire entre la France et Barcelone sur la façade méditerranéenne.

Au bénéfice de tout l’arc méditerranéen, la ligne nouvelle mixte, fret et voyageurs, entre Montpellier et Béziers, réduira de dix-huit minutes le temps de trajet entre Montpellier et Béziers, ainsi que Perpignan, soit près de la moitié des gains de temps de parcours qui sont permis par l’ensemble du projet.

La loi d’orientation des mobilités prévoit la réalisation phasée de la LNMP : dans un premier temps, avant la fin de la décennie, les travaux de réalisation de la liaison mixte, fret et voyageurs, entre Montpellier et Béziers seront engagés, pour un montant d’un peu plus de 2 milliards d’euros ; puis, dans un second temps interviendront ceux de la section Béziers-Perpignan, pour un montant d’un peu moins de 6 milliards d’euros.

La première phase devrait s’achever en 2035 et la seconde en 2045, soit un horizon à 2040, ainsi que vous l’indiquiez.

Souhaitant accélérer la réalisation du calendrier de cette opération tout en assurant la sécurité juridique du dossier, L’État a mené une enquête publique portant sur la section Montpellier-Béziers, qui s’est terminée le 27 janvier.

Lors du comité de pilotage du 2 septembre 2021, les différents cofinanceurs – l’État, la région Occitanie et les collectivités locales – ont donné leur accord de principe sur la répartition des financements pour la réalisation de la section Montpellier-Béziers, l’État et les collectivités participant, à parité, à hauteur de 40 % et l’Union européenne apportant une contribution de l’ordre de 20 %.

Comme pour le GPSO et la LNPCA, ou ligne nouvelle Provence-Côte d’Azur, la création d’une société de financement dédiée à la LNMP est à l’étude. Sans doute savez-vous déjà, monsieur le sénateur, que le protocole d’intention de financement pour la réalisation de la première phase de la ligne nouvelle Montpellier-Perpignan a été signé par le Premier ministre le samedi 22 janvier 2022.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion