Madame la sénatrice Gréaume, je ne partage pas tout à fait la lecture orientée que vous avez présentée de la situation. Je ne reviendrai pas sur les épisodes passés.
Force est de constater que, dans la situation que nous vivons actuellement, ce ne sont ni la France, ni les États-Unis, ni l’OTAN, ni l’Union européenne qui ont exercé et exercent toujours une pression militaire sur l’État souverain qu’est l’Ukraine.
Je vous remercie d’avoir reconnu les efforts diplomatiques engagés et soutenu le dialogue entamé. Pour être très précis, notre ligne est claire : la fermeté européenne, l’unité occidentale et le dialogue exigeant.
Vous regrettez que l’Europe ne soit pas plus présente. Elle peut l’être encore davantage sans doute, mais ce sont la France et l’Allemagne, et le Président de la République assurant la présidence française du Conseil de l’Union européenne, qui ont pris les initiatives ayant permis – nous sommes prudents pour l’instant, c’est une première étape – de reprendre un processus permettant la stabilité et, nous l’espérons à partir de premiers signaux, la désescalade. Une réunion des conseillers diplomatiques en format Normandie aura lieu cette semaine.
S’il faut continuer à informer et à discuter, le Gouvernement s’y est toujours montré ouvert : faisons les choses dans l’ordre, il y a un cadre précis.