Ce quinquennat a débuté par la baisse de cinq euros des aides personnalisées au logement, fixant le cap de ce gouvernement : l’accroissement de la précarité, bien avant que la crise sanitaire ou le coût du chauffage viennent encore accentuer les difficultés du quotidien.
Dans ce contexte, rien n’a été fait pour soutenir l’ensemble des professionnels du social. En effet, si la crise sanitaire a permis une revalorisation des soignants, dix-huit mois après le Ségur, son extension aux fameux « oubliés » est conditionnée à la conférence sociale prévue le 18 février prochain.
Sur le terrain, mes chers collègues, la colère est palpable : précarité, partagée entre le public accueilli et les travailleurs sociaux, postes vacants, recours à l’intérim au détriment de la qualité de l’accompagnement social.
Concrètement, les maraudes sont raccourcies, moins de dossiers sont remplis, le recours aux droits sociaux est moindre et le suivi sur le long terme est rendu quasiment impossible. Il s’agit d’une perte de sens du travail social.
Mes chers collègues, comment, dès lors, s’étonner de la difficulté de recrutement, de la crise des vocations et des abandons en cours de formation ?
Madame la secrétaire d’État, qu’avez-vous fait en cinq ans pour les métiers du social et pour les travailleurs sociaux ?