Les infirmières scolaires viennent de tirer la sonnette d’alarme dans la presse locale de mon département. Nous savons que leur situation est emblématique de ce que vivent leurs consœurs sur le territoire national.
Dans mon département de l’Aube, on ne compte que quarante-quatre infirmières scolaires, alors que les besoins ne cessent d’augmenter. Celles-ci se partagent entre plusieurs établissements dans différents secteurs, perdant beaucoup de temps en déplacements.
Au lycée, une infirmière doit être présente quotidiennement, ce qui n’est pas le cas en primaire et au collège. Ses fonctions sont multiples : suivi de la prévention, organisation d’actions de santé et maintenant tracing pour la covid. Elle n’a plus suffisamment de temps pour être à l’écoute des élèves. Il faudrait au moins un poste fixe par établissement.
Des infirmières à la retraite ne demandent pas mieux que d’effectuer des vacations, voire d’occuper des postes dans l’éducation nationale, mais les règles de cumul emploi-retraite limitent cette possibilité. En outre, le système fiscal qui les ferait passer dans une autre tranche d’imposition se révèle peu motivant.
Malheureusement, ce qui est vrai pour les infirmières l’est également pour les orthophonistes et pour les médecins scolaires. Le besoin de professions médicales à l’école est plus criant que jamais.
Madame la secrétaire d’État, concernant les infirmières scolaires, pour parer les manques les plus urgents, envisagez-vous, comme pour les médecins, de faire sauter le plafond de cumul emploi-retraite ? À plus long terme, allez-vous revoir à la hausse leurs grilles de rémunérations afin de les maintenir plus longtemps dans l’emploi, rendant ainsi leur profession plus attractive ?
Enfin, votre ministère s’est-il penché sur le problème des professions médicales scolaires ? Quel est votre plan pour augmenter les effectifs ?