Intervention de Sarah El Haïry

Réunion du 9 février 2022 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Pénurie de personnels médicaux dans les établissements scolaires

Sarah El Haïry :

Madame la sénatrice Perrot, vous l’avez rappelé, la santé des enfants et des adolescents est essentielle. On a vu à quel point la médecine scolaire, les infirmières, les médecins, mais aussi les conseillers techniques et les conseillers principaux d’éducation (CPE) avaient été des piliers dans cette période de crise sanitaire, qui n’est pas terminée.

À cette occasion, la question de la santé mentale de ces enfants et adolescents est apparue plus fortement. Madame la sénatrice, d’une certaine manière, vous avez fait un plaidoyer en faveur de la reconnaissance de ces professionnels et de leurs engagements, en soulignant à quel point ils sont essentiels.

Le projet du ministère de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports et de son ministre Jean-Michel Blanquer est évidemment d’aller vers plus de prévention, de revaloriser ces métiers pour recréer de l’attractivité.

Il est vrai qu’il est encore beaucoup trop difficile de trouver des médecins scolaires. De telles difficultés ne sont pas seulement liées aux spécificités de la médecine scolaire, c’est bien plus large que cela, les offres de postes restent ouvertes et leur nombre est stable. Aujourd’hui, le rendement du concours est encore insuffisant.

C’est la raison pour laquelle les premières actions qui ont été menées, au-delà des questions de mobilité, ont conduit à développer une formation spécialisée transversale, de manière à créer plus d’attractivité. Il s’agissait d’encourager des vocations en revalorisant financièrement les indemnités, d’abord dans les territoires les plus difficiles.

Ainsi, depuis 2018, tous ceux qui exercent au moins dans un établissement classé en réseau d’éducation prioritaire (REP) ou REP+ gagnent 1 000 euros net annuels en plus. En 2019, les médecins scolaires ont bénéficié d’une revalorisation un peu plus large, de 950 euros bruts par an. En 2021, cette revalorisation se traduit par une augmentation moyenne pour les médecins scolaires de plus de 1 775 euros annuels.

La question des rémunérations est fondamentale – c’est d’ailleurs le nerf de la guerre –, mais nous sommes au début du chemin qui doit conduire à revaloriser ce métier, à recréer de l’attractivité et de la reconnaissance pour que ces professionnels aient envie de travailler au sein des établissements scolaires.

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