Je veux d'abord vous remercier pour vos propos qui se sont extrêmement bien complétés et qui dressent un tableau terrible, mais réel, de ce qu'est la pornographie aujourd'hui. Vous avez abordé toutes les questions que nous aurions pu nous poser, en tant que rapporteures, sans pour autant pouvoir les formuler car ne disposant pas d'informations ou d'éléments sur cette question. J'ai moi-même déjà rencontré plusieurs d'entre vous. Nous avons échangé sur ces questions. En tant que militantes ou militants, nous sommes engagés contre la prostitution, que nous ayons un mandat électif ou non.
J'aurais peu de questions à poser.
Bien sûr, il y a la loi - qui n'est d'ailleurs pas appliquée. Nous devons encore beaucoup travailler pour faire en sorte qu'il n'y ait pas d'échappatoires possibles. Nous nous heurtons à de grandes puissances, financières notamment. J'estime que ce secteur relève d'une sphère mafieuse. C'est une source de richesses et de profits considérables. La loi existe, mais comment la faisons-nous appliquer ? Comment pouvons-nous faire en sorte que des moyens soient donnés à la justice ou à la police ? Il reste des éléments à creuser.
Vous avez parlé de l'impact du porno sur les jeunes et sur les adultes. On ne peut pas sortir indemne du visionnage de ces contenus. Il nous faut travailler sur l'éducation, et pas uniquement à l'école. Je parle d'une éducation à l'égalité, de la crèche à l'université. Il me semble que nous devons travailler sur ces questions dans ce cadre, en adaptant évidemment les contenus à tous les âges. L'école ne dispose pas des moyens et des intervenants nécessaires pour le faire. Que pouvons-nous mettre en place, du plus jeune âge à l'université, pour travailler sur ces sujets dans l'enseignement, au même titre que les mathématiques et le français, et non en dehors du programme officiel ?