Intervention de Alexandra Borchio Fontimp

Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes — Réunion du 3 février 2022 : 1ère réunion
Table ronde de chercheurs et de juristes sur la production de contenus pornographiques

Photo de Alexandra Borchio FontimpAlexandra Borchio Fontimp, co-rapporteure :

Merci à tous.

L'industrie française de la pornographie est ébranlée par des scandales judiciaires. Le dernier en date concerne la mise en examen, à la fin du mois d'octobre dernier, de huit personnes du site French Bukakke pour des faits de viol, de proxénétisme et de traite d'êtres humains. Face à cette affaire, l'industrie tente tant bien que mal de changer ses pratiques dans un milieu dans lequel le consentement est souvent une notion abstraite. Une distinction entre producteurs professionnels et amateurs a tenté d'émerger, notamment par la publication par certaines sociétés de production, dont Dorcel et Jacquie & Michel, de chartes éthiques et déontologiques. Ces dernières encouragent des pratiques éthiques. Elles mentionnent la signature d'un contrat précisant le salaire, les pratiques, les partenaires ou encore la présence sur le plateau d'un tiers de confiance. Elles sont récentes : la charte de Jacquie & Michel date de novembre 2020, celle de Dorcel a été édictée en avril 2021. Des questions me semblent pouvoir déjà être soulevées. À l'heure où la pornographie amateure représente une part non négligeable des productions du secteur, pensez-vous que de telles chartes auront un réel impact sur l'industrie dans son ensemble, qu'elle soit professionnelle ou amateure, et sur ses pratiques ? Comment s'assurer de leur respect?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion