Si l'on recyclait tous les aimants existants à 100 %, on couvrirait 20 % des besoins européens en approvisionnement. Actuellement, le taux de recyclage effectif est probablement de moins de 1 %. Il faut déjà réaliser notre potentiel.
En plus de France Relance, il y a France 2030. Sur les aimants, trois projets sont déjà soutenus. L'un d'eux, à Lacq, a pour but de dégager des oxydes de terres rares, tandis qu'un autre vise à broyer des aimants pour fabriquer des plasto-aimants, moins puissants que les aimants des moteurs, mais qui peuvent servir à autre chose. Le programme d'investissements d'avenir (PIA) finance déjà une part substantielle des projets.
Sur le recyclage des batteries lithium-ion, il y a actuellement quatre projets en France. Veolia s'est allié à Solvay, Eramet à Suez, Orano au CEA, et SNAM se lance aussi.
Reste la question plus générale des déchets électriques et électroniques. Un iPhone 6 de 130 grammes nécessite 70 kilogrammes de matières. Or, il est recyclé à 2 %, pas davantage.
Il faut absolument faire progresser le recyclage des batteries, mais cela ne réglera pas tout le problème de l'approvisionnement.
Je n'ai pas parlé du silicium, car il a peu d'impact sur les batteries.
Monsieur Cuypers, la question, pour le moteur thermique, est simplement : jusqu'à quand ? Les investisseurs sont partis vers l'électrique et ne reviendront pas.