En 1986, je faisais partie de la petite équipe chargée d'accompagner Alain Peyrefitte en Chine. Pendant ce voyage de trois semaines, nous avons visité des usines pour étudier les productions et les modes de travail. Les Chinois avaient cinquante ans, voire un siècle de retard sur nous.
Or, trente ans après, la Chine dépasse les pays d'Europe et même les États-Unis dans presque tous les domaines. Depuis trois ou quatre ans, elle va chercher les métaux rares en Afrique sans que nous bougions, alors que nous avons longtemps appuyé ce continent. Est-ce le fait d'un manque d'anticipation ou d'une incompétence des structures, en particulier françaises ?
Nous avons réellement besoin d'une unité européenne. Ce n'est pas le tout de former des personnes : il faut les pousser à réfléchir par anticipation. Notre pays est fort de son intelligence ; mais, quel que soit le domaine, nous sommes en retard. Nous avons de hauts fonctionnaires et des industriels qui sont, en général, de qualité. Qu'attendons-nous pour trouver des solutions ?