Le marché est en train de réguler la question de l'obésité de l'offre : en cinq ans, la fréquentation dans les centres-villes et les centres commerciaux a baissé de 30 % à 40 %, d'après les chiffres de Procos, la fédération représentative du commerce spécialisé. Cet élagage se traduit par l'enfrichement de zones commerciales, qui connaissent un taux de vacance de 8 %.
Dans les centres-villes, la problématique n'est plus d'endiguer une vague de projets d'immobilier de commerce, mais plutôt de retenir et d'accompagner cette rétraction du parc commercial, en évitant les déserts commerciaux qui vont apparaître en milieu rural, et aussi dans certaines villes moyennes à bas revenus, où la diversité de l'offre va décliner et où on assistera à une spécialisation « discount ». Dans les coeurs de ville, au-delà de la vacance, on observe également un reflux du prêt-à-porter et des enseignes.