Ce royaume est aujourd’hui dans l’obligation de redorer son image, faisant face à la fois aux pressions de ses voisins émiratis et saoudiens et à une économie trop peu diversifiée, dont deux ressources sont par ailleurs amenées à disparaître.
Il serait naïf de penser que Doha investit autant par amour de la pratique sportive et de son développement. En cela, le Qatar rejoint d’autres États ayant mené dans le passé ou encore aujourd’hui une stratégie de sport s washing non déguisée.
La France a fait du Qatar, depuis 1972, un partenaire privilégié. Cette coopération a des retombées culturelles, éducatives et dans le domaine des transports. Mais c’est surtout dans le secteur militaire que brillent les relations entre nos deux pays. Ainsi, le Qatar est le deuxième plus grand acheteur d’armes de la France, après cette autre grande démocratie qu’est l’Arabie Saoudite.
Malgré les multiples atteintes du Qatar aux droits humains, également constatées durant la préparation de la Coupe du monde, la France se satisfait très bien d’une relation qui rapporte plusieurs dizaines de milliards d’euros à sa balance commerciale. C’est à peine si Paris parle de « discours exigeants » à tenir à l’émir d’un pays que les différents gouvernements qualifient volontiers d’État « en voie de modernisation ».
Je ne pense pas que nous puissions nous satisfaire d’un tel discours et de telles pratiques, alors même que la France s’enorgueillit d’être le pays des droits de l’homme et de la lutte contre le terrorisme et que le Qatar est fortement soupçonné de financer des groupes terroristes.
Compte tenu de tous ces éléments, nous voterons contre ce texte.