Selon les derniers chiffres qui ont été publiés, la progression des salaires en France sera cette année plus faible que l’inflation. Pour le dire simplement, les Françaises et les Français – ou du moins 99 % d’entre eux, les plus pauvres en premiers… – sont en train de s’appauvrir.
En même temps, les profits des grandes entreprises explosent : 137 milliards d’euros pour les entreprises du CAC 40 en 2021. En vingt ans, les dividendes distribués à leurs actionnaires ont augmenté de 269 %.
Est-ce un hasard ? Une fatalité ? Est-ce hors du champ de l’action politique ? Pas du tout. C’est le résultat, implacable et mécanique, d’une politique. Une politique qui encourage la concentration des richesses et fait le choix, conscient, de ne pas se donner les moyens de les redistribuer.
S’il y a bien un domaine où on ne peut pas faire du « en même temps », c’est la justice sociale. C’est mathématique, il n’y a pas d’argent magique. On ne peut pas enrichir les plus riches et, en même temps, redistribuer les richesses. Ce n’est pas possible.
Donc il faut faire un choix. Et ce choix, le Gouvernement l’a fait.
Vous nous dites que vous ne pouvez rien faire pour les salaires, mais supprimer l’impôt de solidarité sur la fortune, l’ISF, vous pouviez le faire… La flat tax, vous pouviez le faire… Baisser l’impôt des sociétés, vous pouviez le faire… Baisser les APL (aides personnalisées au logement), vous pouviez le faire… Baisser les allocations chômage, vous pouviez le faire…
Et pour la justice sociale ? Décider une hausse réelle du SMIC n’est pas possible… C’est possible en Allemagne, en Espagne et même au Royaume-Uni, qui a pourtant un gouvernement ultralibéral ; mais en France, non…
Conditionner les milliards d’euros d’aides publiques, ce n’est pas possible. Le RSA (revenu de solidarité active) pour les jeunes, ce n’est pas bien… Le revenu citoyen, non plus… Un bonus-malus fiscal écologique, ce n’est pas possible…
La vérité, c’est que tout cela est tout à fait possible ! §C’est possible, si on choisit la justice sociale et le partage des richesses.