Monsieur le sénateur Joël Guerriau, vous avez raison de rappeler l’importance, l’enjeu, que représentent les négociations qui se sont rouvertes pour un nouveau cycle à Vienne il y a maintenant deux mois et demi, après un autre cycle de plusieurs mois. C’est un travail diplomatique harassant et je voudrais en profiter pour saluer nos diplomates qui sont à l’œuvre pour préserver nos intérêts et ceux de l’Europe.
Nous arrivons, vous l’avez dit, à l’heure de vérité. Si l’on veut que l’Iran respecte ses engagements en matière de non-prolifération, qu’en échange les États-Unis lèvent les sanctions, que des bénéfices en soient tirés, il faut de la substance. Plus le temps passe et plus l’Iran accélère ses procédures nucléaires, moins il y a d’intérêt pour les parties à rejoindre le JCPoA (Joint Comprehensive Plan of Action – plan d’action global commun).
Nous en sommes aujourd’hui à un point de bascule. Ce n’est pas une question de semaines, monsieur le sénateur, c’est une question de jours !
Nous avons trouvé, entre les membres de ce qu’on appelle les E3 – la Grande-Bretagne, l’Allemagne et la France –, la Chine, la Russie et les États-Unis, un point de convergence suffisamment significatif pour permettre un accord. Et je dois vous dire, monsieur le sénateur, qu’un accord est à portée de main.
Nous avons maintenant besoin que les Iraniens prennent une décision politique. Le choix qui se présente aujourd’hui à eux est très clair : soit ils déclenchent dans les jours à venir une crise grave – on pourrait s’en passer ! –, soit ils acceptent cet accord, qui respecte les intérêts de toutes les parties, singulièrement ceux de l’Iran.