Ma question s’adresse à M. le ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports.
Le Gouvernement va supprimer à la rentrée 440 postes d’enseignant en collège et lycée. Cela va détériorer davantage la qualité de la scolarité, tout particulièrement dans les zones prioritaires.
Depuis le début du quinquennat, alors que le nombre d’élèves a augmenté dans le secondaire, le Gouvernement a supprimé 7 900 postes, soit l’équivalent de 166 collèges.
Toujours le même discours : « On peut faire mieux avec moins ! » Vous l’avez dit pour l’hôpital et on en voit les effets… Vous appliquez la même logique pour les collèges et les lycées, et nous constatons les dégradations : suppressions de cours en demi-groupes, non-remplacements généralisés…
Vous prétendez que ces suppressions auraient été compensées par des heures supplémentaires. Ce n’est pas vrai : 20 % à 30 % de ces heures supplémentaires ne sont en fait pas réalisées et cela accroît les inégalités.
Votre autre prétexte, c’est d’avoir privilégié le primaire. Or la lutte contre l’échec scolaire exige d’agir tout au long de la scolarité et, en plus, vous fermez cette année un nombre important de classes en primaire. Où est la priorité ?
Ce que vous appelez vos réformes a détérioré le service public de l’éducation nationale, a découragé les enseignants et – hélas ! – une partie de notre jeunesse.
Alors, allez-vous suspendre ces suppressions de postes et ces fermetures de classes ?