Ma question s’adresse à Mme Bérangère Abba, secrétaire d’État chargée de la biodiversité.
« Conscients que la place de l’océan dans l’agenda politique international n’est pas aujourd’hui à la mesure de son rôle dans les équilibres planétaires, qu’ils soient climatiques, environnementaux ou sociaux, les dirigeants rassemblés à Brest se sont engagés à œuvrer pour mettre un point d’arrêt à la dégradation de l’océan. » C’est ce qu’a rappelé le Président de la République, vendredi dernier, en clôture du premier Sommet mondial consacré aux océans.
Une délégation sénatoriale et de nombreux parlementaires étaient présents auprès des cent pays qui étaient également au rendez-vous. De la pollution plastique à la décarbonation du transport maritime, en passant par la surpêche, toutes les problématiques ont été abordées.
Des mesures fortes ont été annoncées, afin de protéger la biodiversité et les ressources de nos océans à tous les endroits du globe : des pôles à la haute mer, de nos côtes métropolitaines à la Polynésie, qui s’est d’ailleurs engagée à créer un réseau d’aires marines protégées d’au moins 500 000 kilomètres carrés.
Notre collègue sénateur Teva Rohfritsch, présent lors du sommet, a défendu cette orientation. J’en profite pour saluer les travaux relatifs aux fonds marins, qu’il mène actuellement au Sénat.
Le Sommet mondial des océans s’inscrivait également, nous le savons, dans le cadre de la présidence française du Conseil de l’Union européenne ; il s’agissait de faire de notre continent le chef de file pour un traité de la haute mer. Ce texte fondamental est négocié sous l’égide de l’ONU depuis 2018, mais les discussions ont malheureusement été ralenties par la pandémie.
Madame la secrétaire d’État, quelles sont les grandes orientations à l’issue de ces trois jours dans le Finistère ? Quel rôle la présidence française du Conseil de l’Union européenne joue-t-elle dans la mise en œuvre de ce traité tant attendu ? Sommes-nous aujourd’hui proches d’un texte commun, qui nous permettra collectivement de protéger ces eaux internationales, « celles qui sont trop souvent une zone de non-droit écologique », comme l’a rappelé le Président de la République ?