La prise de mesures en faveur de la protection d’espèces vulnérables est l’une des pierres angulaires de notre engagement collectif et partagé en faveur de la biodiversité ; nous en conviendrons tous ici.
Madame la secrétaire d’État, il y a un loup dans cette histoire ! §Dans la montagne tarnaise, une centaine d’attaques ont été recensées en un an. Des dizaines et des dizaines de brebis et de veaux ont été tués. La situation est similaire sur l’ensemble du rayon de Roquefort, en Aveyron, dans l’Aude, l’Hérault, la Lozère, mais aussi dans bien d’autres départements de France.
Alors que les estives vont commencer, les éleveurs déplorent le manque de transparence et la lenteur de l’Office français de la biodiversité (OFB), qui exige un nombre important d’éléments – ADN, empreintes – dans des délais courts. Avant que des mesures ne soient prises, les cheptels sont trop souvent décimés. Les expertises concluent simplement par la mention « loup non écarté », malgré des images de vidéosurveillance et de nombreuses preuves attestant de sa présence.
Il semblerait que certains loups aient des comportements déviants, tuant non pas pour manger, mais simplement pour tuer. Ils sont désormais aperçus en périphérie de nos villages et près des bergeries.
Les éleveurs sont totalement démunis et se retrouvent dans l’incapacité de défendre leurs troupeaux et leur travail. C’est, à terme, dans ces régions, la survie de l’élevage qui est en jeu, mais aussi celle de nombreuses appellations dont nous sommes fiers : agneau de pays, veau du Ségala, roquefort, et j’en passe.
Alors, que comptez-vous faire, madame la secrétaire d’État, pour défendre aujourd’hui ceux qui se retrouvent sans moyen de lutte efficace contre ce fléau ?