Monsieur le ministre, à quelques jours du salon de l’agriculture, après quelques semaines de négociations sur la loi du 18 octobre 2021 visant à protéger la rémunération des agriculteurs, dite loi Égalim 2, les agriculteurs s’interrogent sur les moyens engagés par l’État pour faire en sorte que soient respectés les engagements pour une juste rémunération.
En effet, les difficultés rencontrées, par les producteurs eux-mêmes ou leurs coopératives et les intermédiaires grossistes, dans les négociations avec les transformateurs, et par ces derniers avec les distributeurs, sont inquiétantes. Ces difficultés sont aggravées par un contexte de hausse du prix des matières premières et des énergies, alors même que de nouvelles réglementations ne cessent de s’imposer, notamment dans l’élevage, surtout dans l’élevage porcin. Là, la situation est critique, avec une perte de 25 à 30 euros par porc élevé, soit pour la filière un solde déficitaire de 440 millions d’euros, qui met en péril les exploitations.
Vous parlez beaucoup de souveraineté alimentaire. Quels éléments mettez-vous en œuvre pour que soient respectées les règles d’une juste rémunération des producteurs et de leurs premiers acheteurs intermédiaires, afin de préserver les filières dont l’importance dans les territoires n’est plus à démontrer ? Comment la présidence du Conseil de l’Union européenne nous permet-elle de peser pour organiser une agriculture durable et équitable ?
Enfin, quand publierez-vous les décrets organisant une juste application de l’étiquetage « origine France » ? Des indications confirmant les informations d’origine devront accompagner le drapeau tricolore et faire la promotion de la qualité française, du produire local et du transformer local.