Intervention de Roxana Maracineanu

Réunion du 16 février 2022 à 15h00
Démocratisation du sport — Question préalable

Roxana Maracineanu :

Dans l’exposé des motifs de la motion tendant à opposer la question préalable, monsieur le rapporteur, vos contradictions sont nombreuses.

Vous évoquez le respect de la liberté associative et de l’autonomie du mouvement sportif, quand le Sénat a lui-même intégré plusieurs dispositions contraignantes pour les fédérations et les ligues professionnelles.

Vous évoquez la baisse de l’ambition relative au sport-santé, alors que les maisons sport-santé sont désormais inscrites dans la loi et qu’en revanche vous aviez refusé l’élargissement de la prescription d’activités physiques adaptées (APA) aux personnes en perte d’autonomie – sans véritable autre motif qu’une opposition stérile au Gouvernement.

Vous faites état d’un questionnement sur l’égal accès au sport, alors que ce texte renforce précisément les outils de lutte contre toutes les formes de discrimination, même celles que vous rejetez ardemment, mais qui n’en existent pas moins, monsieur le rapporteur.

Enfin, vous évoquez l’absence de disposition interdisant le port de signes religieux ostensibles lors des compétitions sportives, un sujet qui a été – comme je l’ai précisé lors de mon intervention – très largement débattu et nettement tranché par le Parlement il y a six mois.

Notre position est très claire. Nous luttons contre le séparatisme dans le sport, comme jamais auparavant. Nous sommes pour la laïcité dans le sport, car nous sommes respectueux des libertés individuelles, nous sommes respectueux de la loi et nous sommes respectueux de la Constitution. Nous sommes pour la neutralité des agents de service public et des délégataires de service public.

On ne peut pas être plus clair ! C’est vous qui ne l’êtes pas. Vous confondez à loisir laïcité et neutralité, signe de religiosité et signe de communautarisme, séparatisme et radicalisation. Notre gouvernement ne se trompe pas de cible ni de combat. Mme Schiappa, ministre déléguée chargée de la citoyenneté, l’a encore rappelé hier : notre ennemi est l’islamisme radical, non l’islam.

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