Intervention de Bernard Fialaire

Réunion du 16 février 2022 à 15h00
Démocratisation du sport — Question préalable

Photo de Bernard FialaireBernard Fialaire :

Vous ne serez pas étonnés d’apprendre que le groupe RDSE votera contre cette motion tendant à opposer la question préalable. Voter une telle motion et renoncer ainsi devant l’obstacle ne correspond pas du tout à notre philosophie de dialogue et d’enrichissement des textes par le débat, quels qu’ils soient.

En tant que radical, je me réjouis d’entendre autant parler de la laïcité. Je remercie notre collègue Thomas Dossus d’avoir si bien évoqué la loi de 1905. Je suis également heureux d’avoir entendu parler de laïcité sans que l’adjectif « positive » lui soit accolé et content d’entendre que le prêtre n’est pas supérieur à l’enseignant pour former les enfants. Des progrès ont été accomplis.

En revanche, je ne crois pas que la laïcité consiste à imposer des tenues vestimentaires ou à mettre un carton rouge ou jaune à ceux qui se signeraient en entrant sur le terrain. La sphère publique doit être respectée absolument et de façon intransigeante. Il faut respecter aussi ce que l’on tolère pour tout le monde dans la sphère privée.

Je ne suis pas non plus favorable à une nationalisation du sport ou de toutes les fédérations sportives en France. Au contraire, il faut revendiquer plus de liberté pour elles. Elles ont d’ailleurs la liberté d’imposer des tenues vestimentaires dans certains sports comme le judo ou les arts martiaux, où la longueur des manches répond à des exigences strictes. Il en va de même, madame la ministre, pour les tenues sportives prévues pour se rendre dans les piscines.

Interdire tel ou tel voile reviendrait à faire une très mauvaise lecture de la laïcité. La laïcité, c’est d’abord le respect. Respectons. C’est ainsi que nous la ferons progresser, en l’exigeant dans les services publics.

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