Intervention de Jean-Michel Blanquer

Réunion du 22 février 2022 à 15h15
Bilan de la politique éducative française — Débat interactif

Jean-Michel Blanquer :

Les deux objectifs que nous devons nous fixer sont – nous sommes bien d’accord sur ce point, me semble-t-il –, d’une part, un bon niveau général en mathématiques et, d’autre part, l’excellence et la largeur de l’élite scientifique.

En ce qui concerne le niveau général de la population, je le répète : nous avons augmenté le niveau des élèves et mis en œuvre, depuis 2018, le plan Villani-Torossian.

Je n’ai donc pas attendu cette semaine pour mettre en œuvre une stratégie qui, sur cette question, ne peut être que de long terme. Je le redis : nos élèves qui entrent en sixième aujourd’hui sont meilleurs en mathématiques.

S’agissant des résultats des dédoublements de classes, monsieur le sénateur Brisson, nous ne les verrons en sixième qu’ultérieurement, les premières cohortes étant encore en CM2. Mais j’insiste sur ce point : y compris au lycée, l’objectif est d’augmenter le niveau en mathématiques.

S’agissant à présent de l’élargissement de l’élite scientifique – c’était le début de votre question –, nos programmes de mathématiques sont, à l’instar de l’ensemble des programmes du lycée – tout le monde vous le dira –, plus exigeants qu’auparavant.

Les élèves de spécialité suivent en outre davantage d’heures de cours. En terminale S, ils suivaient huit heures de mathématiques, ils en ont désormais neuf.

Par ailleurs, je vous le disais : 80 % des élèves suivant des spécialités scientifiques s’orientent désormais vers l’enseignement supérieur scientifique, contre 50 % auparavant, en terminale S.

On me dit ensuite que le nombre de filles est en baisse. Regardez ce qu’on appelait autrefois Maths Sup : alors que le nombre d’étudiants est exactement le même d’une année sur l’autre, nous sommes passés de 25 % à 26 % de filles. C’est une augmentation modeste, certes, mais ce n’est en aucun cas une baisse.

Enfin, en maths complémentaires, qui s’adressent notamment aux futurs étudiants en médecine, on compte 60 % de filles.

Attention, donc, aux fake news sur le sujet ! §Cette matière, d’ailleurs, ne s’y prête pas en temps normal.

Je le répète : le niveau en mathématiques n’a pas baissé, il s’est même amélioré au lycée.

4 commentaires :

Le 29/04/2022 à 14:16, aristide a dit :

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"En terminale S, ils suivaient huit heures de mathématiques, ils en ont désormais neuf."

C'est trop bien, les maths. Vous avez vu à quoi ressemble les épreuves du bac S en cette matière ? ça donne vraiment envie...

Vous trouvez ce commentaire constructif : non neutre oui

Le 29/04/2022 à 14:18, aristide a dit :

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"Je le répète : le niveau en mathématiques n’a pas baissé, il s’est même amélioré au lycée."

Nuls au primaire, excellents en terminale, cherchez l'erreur.

Vous trouvez ce commentaire constructif : non neutre oui

Le 29/04/2022 à 14:21, aristide a dit :

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"alors que le nombre d’étudiants est exactement le même d’une année sur l’autre, nous sommes passés de 25 % à 26 % de filles. C’est une augmentation modeste, certes, mais ce n’est en aucun cas une baisse."

C'est une insulte à la parité...Il faut 50/50 en maths sup.

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Le 19/05/2022 à 16:53, aristide a dit :

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Les maths, c'est un mode d'emploi. Il y en a qui sont tellement entraînés à résoudre des exercices de manière répétitive qu'ils finissent par trouver la solution sans même réfléchir, ou très peu...

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