Intervention de Bernard Fialaire

Réunion du 22 février 2022 à 15h15
Bilan de la politique éducative française — Débat interactif

Photo de Bernard FialaireBernard Fialaire :

Monsieur le ministre, un mois après l’Agora de l’éducation qui s’est tenu au Sénat, ce débat proposé par le groupe Les Républicains – que je remercie – traduit notre préoccupation commune quant à la politique éducative française.

Notre éducation nationale devrait être une fierté nationale. Or les différents classements évoqués précédemment n’y contribuent guère.

Ils ne sont que litanie de nos insuffisances en lecture et en mathématiques, une avalanche de chiffres certes parfois contradictoires : part de PIB supérieure à nombre de nos voisins – Allemagne en tête – et, cependant, un montant consacré par élève inférieur ; plus d’heures consacrées aux fondamentaux et pourtant inégalité sociale aggravée ; salaires des enseignants plus bas ; recul de l’attractivité des métiers d’enseignant ; augmentation des démissions.

Pourtant, je vous l’accorde, monsieur le ministre, beaucoup a été entrepris et il est encore trop tôt – vous l’avez rappelé – pour évaluer les effets de certaines mesures. Mais l’éducation nationale, comme nous avons la prétention de l’appeler, ne se résume pas à l’instruction et à la transmission des savoirs.

Trois mondes cohabitent trop hermétiquement : l’école, la famille et la rue, où hélas ! certains enfants passent trop de temps.

Un comportement inadapté en milieu scolaire trouve parfois son inspiration dans la rue, où il doit être encadré. Les difficultés d’acquisition nécessitent un soutien familial qu’il faut accompagner.

De façon plus évidente encore, la question de la santé est essentielle, dans toute son acception, physique, psychique et sociale. Il est nécessaire d’aller plus loin dans le rapprochement de la médecine scolaire avec les services de protection maternelle et infantile (PMI), les services de santé et sociaux des départements.

Il n’y a pas de pathologies spécifiques à l’école. Le dépistage du handicap, qu’il soit auditif, visuel ou d’attention, est nécessaire à l’école comme en famille ou dans la vie en général. Quel sens donner au travail des assistantes sociales si celles-ci ne peuvent pas coordonner leurs interventions dans les familles et à l’école ?

Il en est de même pour les surveillants scolaires, les intervenants périscolaires et les éducateurs de rue.

Telle est la prise en charge globale dans les trois mondes de la famille, de l’école et de la rue que nous avons le devoir d’assurer pour garantir l’équilibre et la réussite de nos enfants.

1 commentaire :

Le 29/04/2022 à 15:00, aristide a dit :

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"Trois mondes cohabitent trop hermétiquement : l’école, la famille et la rue, où hélas ! certains enfants passent trop de temps."

Ce n'est pas dans la rue qu'ils passent trop de temps, mais devant leur téléphone portable ou leur ordinateur à jouer à des jeux idiots, ou devant discord.

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