Intervention de Franck Menonville

Réunion du 22 février 2022 à 15h15
Bilan de la politique éducative française — Débat interactif

Photo de Franck MenonvilleFranck Menonville :

En effet, nous sommes classés au 23e rang pour la lecture et la compréhension de texte. Ne parlons pas de l’effondrement du niveau en français, en orthographe, en histoire-géographie ou en langues vivantes ! Pis encore, la France se situe en dessous de la moyenne de l’Union européenne et des pays de l’OCDE, notamment en mathématiques.

Les réformes se sont succédé à un rythme soutenu depuis plusieurs décennies, mais leur avons-nous laissé le temps de déployer tous leurs effets avant de réformer de nouveau ? Il faut parfois des années pour pouvoir dresser un bilan. Cette frénésie législative complique le quotidien des enseignants.

Force est de constater que leur métier est de moins en moins attractif. Le mauvais rendement des concours, dû au manque de candidats dans les disciplines majeures, et les vagues de démissions de ces dernières années sont révélateurs.

En octroyant davantage d’autonomie pédagogique et de flexibilité à nos enseignants pour leur permettre de s’adapter aux besoins des élèves, on renforcerait l’attractivité du métier et la qualité de l’enseignement tout en libérant les énergies.

Le système éducatif des pays nordiques repose en grande partie sur l’autonomie des professeurs, notamment pour organiser leur travail. Les classes sont moins nombreuses, ce qui facilite une meilleure adaptation des méthodes. Ce système semble faire ses preuves puisque les pays nordiques sont en tête des classements PISA.

Monsieur le ministre, l’inquiétude est à la mesure de l’enjeu. Quelles sont nos marges de manœuvre sur le sujet ? Pourquoi ne pas nous inspirer davantage du système nordique qui fonctionne mieux ?

1 commentaire :

Le 29/04/2022 à 15:53, aristide a dit :

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Le système ukrainien (d'avant la guerre) paraît aussi très bon...

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