Intervention de Jean-Michel Blanquer

Réunion du 22 février 2022 à 15h15
Bilan de la politique éducative française — Débat interactif

Jean-Michel Blanquer :

Madame la sénatrice de La Provôté, cette question est très importante et vous avez raison de dire que, parfois, les territoires ruraux ont pu se sentir les oubliés d’une politique d’éducation prioritaire. C’est la raison pour laquelle nous avons créé – et nous sommes le premier gouvernement à l’avoir fait – une sorte d’éducation prioritaire adaptée à la ruralité, par le biais – vous l’avez souligné – des territoires éducatifs ruraux.

Nous avons aussi prolongé des mesures qui existaient auparavant en les approfondissant – M. le sénateur Magner le sait bien – et en développant des stratégies départementales pour l’école rurale.

S’agissant des territoires éducatifs ruraux, puisque c’est le cœur de votre question, j’ai les chiffres sous les yeux : il y avait initialement 23 territoires pilotes dans trois académies, de sorte que l’expérimentation, telle que nous l’avons lancée il y a seulement deux ans, concerne 24 000 élèves dans 155 écoles, 27 collèges et 20 lycées. Quelque 16 000 lycéens sont concernés, qui s’ajoutent aux 24 000 élèves précités.

Les premiers résultats sont très encourageants, raison pour laquelle nous avons décidé d’étendre l’expérimentation de trois académies à sept autres, celles de Besançon, Bordeaux, Clermont-Ferrand, Dijon, Limoges, Rennes et Toulouse. Plus de 60 territoires sont aujourd’hui engagés dans cette démarche de contractualisation pour faire ce que nous avons appelé des « alliances éducatives ».

Ce dispositif répond à plusieurs questions qui ont été posées jusqu’à présent. Un peu comme dans l’esprit des cités éducatives, l’objectif est d’avoir un impact sur les facteurs extrascolaires, par exemple les activités sportives et culturelles des élèves en milieu rural, en plus de leur activité scolaire.

Il existe donc désormais un cadre qui va de pair avec la revitalisation des internats d’excellence et la politique en faveur des écoles rurales. Il doit permettre de développer une véritable politique d’appui à ces territoires éducatifs ruraux. Il s’inscrit également dans le même objectif que l’extension des cordées de la réussite aux collèges ruraux depuis la rentrée 2020 : quelque 20 000 collégiens sont accompagnés dans ce cadre en territoire rural.

Par conséquent, nous menons une véritable politique de l’éducation prioritaire, dirigée vers les élèves des milieux ruraux. Nous voyons les premiers bourgeons de cette politique qu’il faudra bien entendu approfondir au cours des prochaines années.

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