Monsieur le ministre, je souhaiterais évoquer la revalorisation du métier d’enseignant, des accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) et des accompagnants des personnels en situation de handicap (APSH).
Selon le rapport publié le 20 septembre 2021 par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), les salaires des enseignants restent inférieurs d’au moins 15 % à la moyenne des 38 pays de l’organisation, même si un rattrapage a été engagé à partir de l’année 2015.
Pour l’instant, quelques primes, telles que la prime d’attractivité, la prime d’équipement informatique, la prime d’éducation prioritaire ou l’indemnité de direction d’école, sont distribuées pour masquer le problème. Toutes ces mesures ne constituent pas une réelle revalorisation des salaires des professeurs.
Certes, plusieurs mesures issues du Grenelle de l’éducation constituent des avancées appréciables pour diverses catégories de personnel, mais elles ne sauraient masquer le refus du Gouvernement d’ouvrir la question centrale de la revalorisation du point d’indice, alors qu’un contexte inflationniste s’installe durablement. Ces évolutions de revenus ne correspondent ni ne répondent à la baisse du pouvoir d’achat des enseignants. Il en résulte une perte considérable d’attractivité de leur métier.
Dans le même temps, il convient d’évoquer la situation des AESH et des APSH, qui accomplissent des missions essentielles au sein de l’école, dont le rôle inclusif a été considérablement renforcé par la loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République de 2013, dite loi Peillon.
Des progrès significatifs ont été accomplis à la rentrée de 2021, grâce à l’élaboration d’une nouvelle grille et à la création d’un avancement automatique. Toutefois, l’objectif d’une rémunération reconnaissant la professionnalisation de ces personnels, qui leur permettrait de vivre dignement de l’exercice de leur métier, n’est pas encore atteint, en grande partie en raison du temps de travail qui leur est imposé.
Monsieur le ministre, quelles mesures comptez-vous prendre pour assurer une réelle revalorisation de ses métiers, qui sont au cœur de notre système éducatif ?