Intervention de Jean-Michel Blanquer

Réunion du 22 février 2022 à 15h15
Bilan de la politique éducative française — Débat interactif

Jean-Michel Blanquer :

Monsieur le sénateur Rietmann, ces cinq ans n’ont pas été un long fleuve tranquille, et je reconnais volontiers que tout n’a pas toujours été possible.

Nous aurions voulu consacrer l’école du socle par le biais des établissements publics d’enseignement primaire (EPEP). Vous avez raison de le souligner, joindre l’école et le collège est une bonne idée, a fortiori en milieu rural, notamment en vue d’atteindre une masse critique des effectifs et, ce faisant, de sauver une école ou un collège.

Sur ce sujet comme sur d’autres, nous ne devons jamais avoir de position dogmatique : cet outil peut être pertinent dans certains territoires et moins utile dans d’autres. Toutefois, le cadre juridique actuel permet, grâce à l’expérimentation, d’aboutir à ce type de résultat. J’y suis favorable, mais je suis pleinement conscient des oppositions suscitées par ce dispositif, y compris dans cet hémicycle.

Peut-être les esprits mûriront-ils prochainement ? Si des expérimentations de ce type ont pu être menées, je ne pense pas qu’elles doivent être généralisées – sauf lorsqu’un consensus local se fait jour sur un tel projet.

Comme vous le savez, j’ai beaucoup évoqué la notion d’école de la confiance : notre pays réussira sur le plan scolaire uniquement si nous parvenons à créer des consensus politiques sur ces questions. Or ces conditions ne sont pas toujours réunies, sur le plan tant local que national. C’est pourtant ce que j’appelle de mes vœux, car, lorsque l’on y parvient, on fait réussir l’école.

Par ailleurs, je tiens à souligner devant la représentation nationale que, lors de mes nombreuses visites d’établissement, je constate l’utilité de mieux articuler l’école et le collège. Je vois aussi tant de classes et d’écoles qui vont bien, d’élèves heureux et de professeurs investis !

Monsieur le sénateur, votre question n’est ici nullement en cause, mais prenons garde à nos discours : heureusement, dans de nombreux endroits, les choses vont bien ! Certes, nous devons remédier aux problèmes, mais je vous remercie d’avoir souligné la belle réussite de cette expérimentation.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion